Laissés pour compte & Privilégiés
Cela fait depuis quelque temps que je me plaignais de mon sort.
Il y avait toujours quelque chose qui n'allait pas bien. Il manquait toujours quelque chose pour que cela soit idéal.
Je voulais être le plus grand des seigneurs. Il voulais être le plus sage de être. Je voulais être les plus fort des esprits.
Certain diront selon le dicton bien de chez nous; il me manquait toujours 10 centimes pour faire un euro.
D'autre me dirait que c'est un état d'esprit qui me permettait dans doute de pousser le bouchon un peu plus loin. Un genre de compétition interne qui me permettrait de m'améliorer. Un genre de course contre la montre si on peut dire.
Quoi que personnellement, je n'ai jamais vue une montre gagner une course. Alors à quoi bon de concourir
Et puis, dans un élan de lucidité, quoi que la lucidité c'est toute relative, étant donnée que l'on se sert de sa lucidité pour mesurer justement sa lucité !
Donc je disais, dans un moment de lucidité j'ai repensé aux enseignements que j'ai reçu. Oui je dis reçu et pas inculqué, parce qu'en ce qui me concerne c'est vraiment la meilleur chose que j'ai jamais eu et comble du bonheur ; l'éducation c'est bien ce que me reste si jamais un jour je viendrais à tout perdre.
Dans mon éducation, les gens parlent des sans savates (sans tongs, équivalent sans doute des sans culottes). Il y avait un homme sans doute trop pauvre pour avoir des tongs (même ceux à 1 euro du Brésil était trop cher pour lui).
L'homme était en colère parce que les autres étaient chaussés. Il était en colère jusqu'au jour ou il a croisé un homme qui n'avait pas de pieds et ce jour la il était plutôt content de son sort.
C'est un peu comme le dicton qui dit : au royaume des aveugles, les borgnes sont roi.
Dans cette version bridées, il n'est question de roi et de sujet, mais de soi même avec soi même.
Vous savez quoi? Je trouve que je fais parti des privilégiés et vous ?
Bonne journée