soufle de toi
T'en rappelles-tu ? Il y a quelque temps tu as découvert ce monde.
Ce monde de terrien avec cette gravité.
De la ou tu venais ce monde te semblait si hostile si sèche.
Sèche de tendresse, et sèche de chaleur.
D’ailleurs tes premiers mots était pour te plaindre et gare à toi si tu ne pleurais pas, un certain individu costumé aurait pris soin de te donner la fessé afin que tu puisses pousser ton premier crie.
Tu t’es garder de vouloir juger ce monde de premier regard et je crois que tu as bien fait !
S’il fallait toujours juger les choses par la première impression, le premier coup que l’on reçoit, on aurait vite fait de croire que le monde n’est qu’une partie des limbes.
Tu n’as pas toujours cru en l’avenir, tu n’as pas toujours eu la foie en ton destin.
Alors il arrive que tu doutes de la bienveillance de ton ange gardien.
Ainsi va la vie, comme un long fleuve tranquille, tellement tranquille que l’on s’accoutume a ne plus voir qu’elle charrie des larmes et qu’il faut beaucoup de courage pour les accepter.
Pour toi rien n’est impossible, pour toi rien c’est infaisable!
c’est ce que tu as appris quand tu as voulu marcher sur tes deux jambes.
C’était difficile, les chutes étaient légions, le plancher était devenu tellement intime que tu as faillit en faire un allié.
Mais tu as refusé la fatalité, la réalité du moment, tu as refusé d’abandonner.
A chaque chute, tu te relevais en te disant : « ce fut une mauvaise façon de marcher, essayons une autre ».
Il n'y avait aucun doute, un jour tu marcheras. Aujourd’hui encore, il t’arrive encore (et toujours) de chuter.
Et tu te demande si les chutes sont plus douloureuses ou c’est le souvenir qui atténue la peine.
Mais tu ne pourras t’en prendre qu’à toi-même, car quand tu chutes c’est bien souvent parce que tu as oublié que le fait que d’être debout est un privilège.
A confondre les privilèges avec les acquis, tu finis toujours par chuter.
C’est comme un signe de ton destin, de ton ange gardien, qui te remet à l’ordre.
Oui, pour faire fleurir une rose il faut beaucoup de ressource.
Et pour avoir le privilège de la contempler il faut lui accorder beaucoup d’attention.
Bonne journée
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